Parution massive de romans

Le personnage principal de ce roman violent, tendu, énigmatique, plein d’un humour cruel, est un éditeur parisien. Un homme apparemment paisible. Il ne l’est pas.

A la toute jeune femme qui lui apporte le manuscrit de son premier roman, l’éditeur au bord de la faillite, prêt à tout pour sauver sa maison, répond que les lecteurs préfèrent les enquêtes sur des faits divers bien sordides et surtout les confessions de vedettes, évoquant de préférence des drames de viol et d’inceste.

Elle voudrait lui laisser son manuscrit, il le refuse. « Je le lirai peut-être un jour, dit-il, si vous me faites un livre bref, avec repérage sur le terrain, sur un meurtre célèbre en Haute-Savoie. » Géraldine le hait, mais si elle ne feint pas de s’accommoder au goût de ce petit industriel du papier, elle n’aura guère d’autre ouverture vers une publication. Géraldine construit un piège. Oui, elle va faire une enquête, mais sur l’éditeur. Le centre de cette action clandestine sera Senlis où celui-ci possède une vieille ferme transformée en forteresse. La jeune femme fait parler les voisins. Elle utilise la méthode conseillée par l’éditeur pour entrer dans un univers secret. Elle fait alors irruption dans un monde de ténèbres. Comprendra-t-elle à temps qu’il vaut mieux avoir la vie sauve qu’être publiée ?

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Une rentrée littéraire – Christine Arnothy (Fayard)

Un livre mordant

Il est resté un bon moment devant le miroir sans tain pour assister à l’agonie de la fête. Le moment noir, détestable, l’heure des traînards impénitents, l’heure perdue où les esprits dégèlent et où la première lueur du jour est la pire des sentences. Ne jamais se lever. Ou ne jamais se coucher. Le doute le plus célèbre du monde. Est-il noble de se lever le matin en sachant déjà tous les emmerdements qui vont suivre ? Est-il lâche d’aller se coucher, de dormir jusqu’à en crever, et dire au revoir à tout ce qui nous bouffe l’existence ? C’est là la question.

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Les morsures de l’aube – Tonino Benacquista (Rivages)

Isaac Newton en est l’inventeur

Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son commissariat. Il sera alors libre d’oublier pendant deux jours les turpitudes et les angoisses qu’inflige à ceux qui l’exercent le dur métier de policier. À cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande à être arrêtée pour avoir assassiné son mari. « Comment ? » En le poussant pas la fenêtre de leur appartement du 11e étage. « Quand ? » Il y a dix ans. « Pourquoi ? » Parce qu’il était sadique, irresponsable et qu’il la battait, elle et ses enfants. « Comment se fait-il qu’elle n’a jamais été inquiétée ? » Parce qu’elle a dit qu’il s’agissait d’un suicide et comme son mari sortait d’un hôpital psychiatrique après avoir plusieurs fois tenté de se tuer, tout le monde l’a crue. « Pourquoi se dénoncer si longtemps après ? » Parce qu’elle a des remords. « Et pourquoi justement ce soir ? » Parce que c’est, jour pour jour, le dixième anniversaire du décès et que demain le crime sera prescrit…
Le lieutenant n’en croit pas ses oreilles. Il refuse d’entendre de telles âneries. Voilà une femme qui, en tuant un franc salaud, a protégé l’avenir de ses enfants, que personne ne soupçonne et qui veut aller en prison pendant des années alors qu’elle a commis le crime parfait. Jamais il ne l’arrêtera. Qu’elle s’en aille cuver ses remords chez elle. Pendant quelques heures, la meurtrière et le policier vont s’affronter avec une violence rare. Elle veut qu’on l’arrête. Il s’y refuse absolument.

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Les lois de la gravité – Jean Teulé (Folio)

Dessine moi un mouton

*** est un garçon aux cheveux d’or et au rire cristallin, qui ne répond pas aux questions qu’on lui pose mais ne renonce jamais à une question une fois qu’il l’a posée.
Il habite sur une planète à peine plus grande que lui, l’astéroïde B 612, dont le sol est infesté de graines de baobab. Il possède une rose, née un matin en même temps que le soleil, orgueilleuse et capricieuse, qui l’accable de reproches.
Il profite alors d’une migration d’oiseaux sauvages pour s’enfuir et visiter les planètes voisines. De rencontre en rencontre, il arrive sur Terre et découvre l’amitié avec le renard. Il apprend avec lui que l’essentiel est invisible pour les yeux et réalise à quel point sa rose lui manque.
Il est temps pour lui de retourner auprès d’elle et d’en prendre soin. Sur le chemin du retour, en plein désert, à mille milles de toute terre habitée, il rencontre un aviateur…
C’est l’aviateur qui va raconter son histoire.

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Le petit prince – Antoine de Saint Exupéry (Gallimard)

Il est mort ce soir

Un *** dans toute la force terrible de l’espèce et dans sa robe superbe. Le flot de la crinière se répandait sur le mufle allongé contre le sol.
Et entre les pattes de devant, énormes, qui jouaient à sortir et à rentrer leurs griffes, je vis Patricia. Son dos était serré contre le poitrail du grand fauve. Son cou se trouvait à portée de la gueule entrouverte. Une de ses mains fourrageait dans la monstrueuse toison.

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Le lion – Joseph Kessel (Folio)

Un succès à l’étranger avant sa parution en France

Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d’une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine …

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Le liseur du 6h27 – Jean-Paul Didierlaurent (Au diable vauvert)

Toujours le faire sur les photos !

Parce qu’elle est fascinée par le destin de la miraculeuse petite gymnaste roumaine de quatorze ans apparue aux JO de Montréal en 1976 pour mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records au point d’accéder au statut de mythe planétaire, la narratrice de ce roman entreprend de raconter ce qu’elle imagine de l’expérience que vécut cette prodigieuse fillette, symbole d’une Europe révolue, venue, par la seule pureté de ses gestes, incarner aux yeux désabusés du monde le rêve d’une enfance éternelle. Mais quelle version retenir du parcours de cette *** et qui voltigea, d’Est en Ouest, devant ses juges, sportifs, politiques ou médiatiques, entre adoration des foules et manipulations étatiques ?

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La petite communiste qui ne souriait jamais – Lola Lafon (Actes Sud)

Vendu à plus d’un million d’exemplaire !

Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d’un régime politique extrême : l’Etat Brun.

Dans la vie, ils vont d’une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni de purs salauds.

Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux. Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d’entre nous ?

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Matin brun – Franck Pavloff (Cheyne éditeurs)

Jusqu’à la treizième génération

***, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’Etat dominait toutes les autres.
Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.

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Les rois maudits, tome 1 : le roi de fer – Maurice Druon (Le Livre de Poche)

L’oulipo, un art si amusant.

«Trahir qui disparut, dans ***, ravirait au lisant subtil tout plaisir. Motus donc, sur l’inconnu noyau manquant – « un rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal » – , blanc sillon damnatif où s’abîma un Anton Voyl, mais d’où surgit aussi la fiction. Disons, sans plus, qu’il a rapport à la vocalisation.
L’aiguillon paraîtra à d’aucuns trop grammatical. Vain soupçon : contraint par son savant pari à moult combinaisons, allusions, substitutions ou circonclusions, jamais *** n’arracha au banal discours joyaux plus brillants ni si purs. Jamais plus fol alibi n’accoucha d’avatars si mirobolants.
Oui, il fallait un grand art, un art hors du commun, pour fourbir tout un roman sans ça !» Bernard Pingaud.

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La disparition – Georges Perec (Gallimard)